Des manipulations variées et extrêmement précises

 

Le traitement ostéopathique se réalise exclusivement manuellement et le geste ostéopathique est doux, indolore. L’ostéopathe choisit la technique la mieux adaptée et la plus confortable pour chaque patient, en fonction de son âge et de sa morphologie. Selon les cas à traiter, les temps de traitement seront différents.

 

Le traitement se fait par diverses manipulations, exercées par les mains, et parfois le reste du corps du praticien, qui peut entourer un membre replié ou s’appuyer contre le dos du patient, par exemple. On peut regrouper ces manipulations en 4 catégories principales. 

 

* Les manipulations fonctionnelles permettent au thérapeute, avec l'aide du sujet, de mobiliser les tissus (muscles, articulations, liquides, membranes, etc.) et d’induire un état de relâchement suffisant pour permettre l’autocorrection d'une lésion. On pourrait dire que ces manipulations « accompagnent » la lésion. Elles permettent au patient, par des points d’appui sur son corps, et par l’intermédiaire des fascias, des muscles, de la respiration, d’aider à la correction. Les technique scrânio faciales font partie des techniques fonctionnelles. Ces techniques sont très douces, les mouvements des mains de l’ostéopathe sont à peine perceptibles et sont à la recherche du Mouvement Respiratoire Tissulaire (M.R.T.), rythme tissulaire qui permet à l'ostéopathe de qualifier et quantifier son traitement manuel.

Cette particularité permet au praticien d’intégrer ce paramètre dans son Diagnostic Ostéopathique Spécifique (D.O.S.).

 

* Les manipulations viscérales ont pour objectif de redonner le maximum de motilité aux viscères (intestin, foie, rate, poumon, etc.). Ceux-ci seraient en lien avec certains symptômes de troubles fonctionnels.

 

* Les manipulations structurelles demandent d’appliquer une certaine impulsion sur une structure, cette fois pour « s’opposer » à la lésion (pour libérer une vertèbre qui ne bouge plus, par exemple). Parfois désagréables, mais pas douloureuses, elles peuvent provoquer un craquement (bien que le craquement n'indique pas que la manipulation soit réussie). Ces manipulations nécessitent une précision dans leur mise en place pour appliquer une force minime.

 

* Les manipulations crâniennes sont très subtiles et pourraient ressembler à une simple imposition des mains. En réalité, il s'agit de très légers mouvements qui permettent de rétablir la délicate mobilité des os du crâne et d’agir sur le mouvement respiratoire primaire. Ces manipulations ont été conçues au début du XXe siècle par l'ostéopathe américain William G. Sutherland. S’en inspirant, le Dr John E. Upledger a mis au point, dans les années 1970, une technique spécialisée, la thérapie craniosacrale. Celle-ci s’attache exclusivement au fluide céphalo-rachidien et aux membranes qui entourent et protègent le cerveau et la moelle épinière.

 

* Les techniques myotensives demandent une participation tonique très légère du patient pour faire relâcher certaines zones restreintes musculaires.